Comme j’ai déjà pu l’expliquer sur ce blog et dans le livre, lorsque j’ai voulu arrêter de râler, je me suis vite rendue compte que la nature n’aime pas le vide et qui si je ne voulais pas que mon naturel râleur revienne au galop, il allait falloir que je remplace mes râleries par autre chose…
J’ai alors compris que je pouvais remplacer mes mots de râleries par des mots de célébrations.
Parler de ce qui va bien depuis ce matin, parler des choses qui me réussissent, parler des projets qui me tiennent à cœur… utiliser mes mots pour mettre mon attention sur toutes les petites choses qui font que ma vie est belle.
En effet, il semblerait que même si nous les Français sommes parmi les plus pessimistes au monde, lorsqu’on nous interroge, nous sommes pourtant plutôt satisfaits de notre propre vie.
Le challenge J’arrête de râler nous invite à parler de cette satisfaction plutôt que de continuellement mettre l’accent sur tout ce qui ne va pas.
Samedi dernier, j’ai animé un atelier dans la région de Rennes et une des participantes partageait comment lorsqu’on décide d’arrêter de râler et qu’on prend son bonheur en main…. certaines personnes autour de nous nous regardent de travers et semblent nous juger….
On entend des « Ah ben oui pour toi c’est facile tu gagnes plus d’argent…. ou ton mari a un bon boulot ou…. toi, tu as ceci ou cela….. » et finalement on finit par culpabiliser.
Comme si on n’osait pas choisir le bonheur de peur de déranger les autres. De peur qu’ils nous jugent….
Ainsi, sur le même registre, cet après-midi, ma fille de 8 ans vient me voir avec un gros sourire aux lèvres et me dit « Maman j’ai gagné au jeu du menteur… d’habitude je ne gagne jamais aux jeux de société ! » Elle était heureuse et venait célébrer avec moi…. et pourtant, de l’autre bout de la pièce, sa sœur lui a dit sur un ton assez sec « Arrête de te vanter ! »
Entre célébrer et se vanter… quelle est la limite ?
Excellente question !
Pour moi, il y a bien une limite entre célébration et vantardise. A nous de la trouver… ou de l’expliquer à nos enfants.
Ma plus jeune adore raconter ce qu’elle a bien réussi à faire, que ce soit à l’école ou à la maison : « maman, regarde comme mon dessin est joli ! » ou « regarde comme j’ai bien fait mon travail ! »… Je l’y encourage car je vois bien qu’elle a besoin d’avoir une confirmation que ce qu’elle a fait est bien. Nous connaissons toutes le « regarde moi maman ! » si important à leurs yeux. Mais fréquemment, elle dépasse cette limite : Quand elle le répète trop souvent ou quand elle se compare aux autres « c’est moi qui a réussi le mieux ». Dans ce cas, il est bon je crois de lui montrer qu’elle a dépassé cette limite. Le juste équilibre entre reconnaissance de soi-même et narcissisme !
Quant aux « râleurs » qui trouvent toujours que c’est plus simple pour les autres de célébrer (« A ben oui pour toi c’est facile tu gagnes plus d’argent…. ou ton mari a une bon boulot ou…. toi tu as ceci ou cela »), pas d’autre solution je crois de poursuivre notre route malgré eux 😉
J’interprète la célébration qui est personnelle par son interprétation et son vécue comme quelquechose de personnel . Je la Partage avec plaisir sans vantardise ou autre . Je dirai simplement que la rumeur n’existe que si on la croit. Je crois en mes célébrations
Positivement.
C’est un peu comme exprimer un besoin plutôt que de se placer en victime: par exemple lorsque je dis: « j’ai vraiment besoin d’aide pour vider le lave-vaisselle » plutôt que « c’est toujours la même qui vide le lave-vaisselle! ».
Entre se vanter et célébrer: si je dis » je suis tellement heureuse d’avoir réussi mon challenge « j’arrête de râler »: je célèbre! si je dis « tous des nuls, je suis vraiment la plus forte pour réussir ce challenge! » je me vante. Tout dépend comment on se positionne face au monde: quand je célèbre je suis dans le partage, quand je me vante, j’essaye d’imposer qui je suis.