Râler permet de se soulager ?
Lors de mes conférences “J’arrête de râler”, il y a toujours une personne pour lever la main et chercher à me convaincre que râler peut faire du bien.
Râler permet de se soulager, de faire retomber la pression et donc au final de nous éviter d’exploser ! Il est en effet logique de penser qu’en nous “libérant” de nos émotions nous nous sentirons mieux.
Pourtant il semblerait ici que la science ne soit pas du tout du même avis !
Les sciences nous disent que râler nuit à notre santé mentale
Steven Parton, auteur de The Science of Happiness: Why Complaining is Literally Killing You explique sur le site “Psych Pedia” comment se plaindre non seulement altère les synapses de notre cerveau mais a également de graves répercussions négatives sur notre santé mentale. Il va même jusqu’à dire “se plaindre peut littéralement vous tuer !”
Qu’est-ce qui permet de faire une telle affirmation ? DEMONSTRATION !
40 pensées par minute
Savez-vous que nous avons en moyenne 60 000 pensées par jour qui circulent dans notre tête ? Cela correspond à environ 40 pensées par minute.
La science nous dit que 95% de ces pensées sont les mêmes que celles de la veille, de l’avant-veille, de l’avant avant-veille… Et que 80% de ces pensées sont négatives !
Les synapses qui s’activent ensemble s’assemblent
Ceci est l’une des premières leçons qu’apprennent les étudiants en neurosciences.
A l’intérieur de nos cerveaux existent des synapses (zones situées entre deux neurones ou cellules nerveuses) qui assurent le transport des informations d’une cellule à une autre. Ces synapses existent dans un espace vide appelé la fente synaptique.
Chaque fois que nous avons une pensée, une synapse envoie un produit chimique à travers la fente vers une autre synapse créant ainsi un “pont” sur lequel un signal électrique peut traverser en transportant la charge de l’information pertinente que nous pensons.
Le problème – nous explique Parton – est que « chaque fois que cette charge électrique est déclenchée, les synapses se rapprochent ensemble afin de diminuer la distance que la charge électrique doit traverser. Le cerveau recâble lui-même son propre circuit (se change physiquement) pour faciliter le partage des signaux électriques afin d’aider la pensée à se déclencher. »
Nos râleries engendrent d’autres râleries
Donc avoir une pensée facilite pour le cerveau la “tâche” d’avoir une autre pensée… Ce qui signifie que petit à petit nos râleries engendrent d’autres râleries sans même que nous en soyons conscients !
Non seulement nos râleries répétées augmentent la création de râleries toujours plus négatives, mais il est aussi fort probable qu’elles se manifestent non invitées à n’importe quel moment, alors que nous sommes tout simplement occupés à naviguer notre quotidien. On se retrouve soudain victime du moindre aléas, de tout et de rien, et petit à petit nous passons à côté de la richesse de notre vie.
Ces synapses rapprochées jour après jour nous amènent à cultiver une vision pessimiste de la vie. Plus nos râleries se répètent plus nous rapprochons la paire de synapses qui les représente. Quand nous sommes confrontés à une frustration ordinaire du quotidien et que nous sommes amenés à choisir la posture que nous voulons prendre, la pensée qui gagne sera celle qui a le moins de distance à parcourir, celle qui aura créé le pont le plus rapide entre les synapses : la râlerie !
Désamorcer la spirale de négativité
Nous nous retrouvons dans une spirale de négativité qui se déploie sans que nous puissions la contrôler.
Heureusement pour nous, la science nous dit aussi que les pensées positives et la gratitude travaillent avec autant d’efficacité dans le sens opposé. D’où la nécessité de prendre conscience que CELEBRER n’est pas une frivolité car cela nous permet d’entretenir nos muscles cérébraux (nos synapses) d’espoir et d’optimisme.
Le phénomène scientifique marche dans les deux sens. En faisant un effort conscient pendant plusieurs semaines (3 semaines, soit 21 jours nous disent les chercheurs), nous pouvons petit à petit “recâbler” notre cerveau et mettre en place une spirale vertueuse qui augmentera nettement la qualité de notre expérience de vie (et de notre santé).
Alors râler… ou ne pas râler ? Est-ce que la science a pu éclaircir pour vous le sujet ? Quelle spirale de pensées souhaitez-vous mettre en place ?
Ci-dessous vous trouverez les sources qui ont nourri cet article :
Je ne suis pas surpris de cette étude, en PNL on dit que le corps et le cerveau forment le même système, tu ne peux pas influencer l’un sans influencer sur l’autre.
Déjà beaucoup des études avaient même montré que ceux qui sont les plus heureux , et plus positifs vivent plus longtemps..
Bonjour !
Chez goalmap, on adore parcourir votre blog et on soutient la tribu des non-râleurs 🙂 Votre blog figure parmi notre top 15 des blogs de développement personnel: http://blog.goalmap.com/top-15-des-blogs-en-francais-de-developpement-personnel/
Encore bravo pour la qualité de vos articles.
Arthur
Merci Arthur et toute l’équipe de GoalMap !
Je suis tout à fait d’accord… A force de râler, on finit par créer des connexions entre les cellules du cerveau et ces pensées arrivent en mode automatique… le problème est que ce sont les pensées qui créent notre réalité… donc arrêtons de râler, et créons du positif dans notre tête et dans nos vies… Et un des moyens est aussi de s’entourer de personnes positives… Bravo pour ce beau mouvement positif!!
Excellent article et blog (que je viens de découvrir).
Il faut aussi dire qu’en France, la râlerie est un sport nationale. Il est plus facile de remettre la faute sur des personnes ou circonstances externes au lieu de considérer maitre de sa destinée.
Je prendrai le temps de lire vos autres articles avec grand plaisir.
Bonne continuation Christine,