Cet article est le troisième article de notre série « J’arrête de Râler au volant ». Partagez avec nous en commentaires vos astuces pour résister aux râleries au volant !
Notre voiture n’est pas seulement un moyen de transport.
La voiture, un outil d’affirmation de soi
La voiture est aussi un moyen de nous affirmer socialement. Nous la choisissons pour son « look » et pour l’image qu’elle va donner de nous-même. Au volant, nous avons tendance à nous associer à notre véhicule, sa vitesse devient notre fougue, sa souplesse notre habileté, sa carrosserie notre armure…
Dans un papier intitulé L’agressivité sur la route, une habitude culturelle, Leon James, professeur de psychologie à l’université de Hawaï, nous dit que “la voiture n’est pas seulement un objet esthétique et ostentatoire, c’est également un objet culturel et psychologique, associé aux dynamiques émotionnelles et mentales du conducteur, à notre ego… nos voitures sont des extensions de nous-même ”.
L’illusion de contrôler notre environnement
La voiture nous permet d’exercer un pouvoir direct sur notre environnement. Quand nous entrons dans son habitacle, nous nous en servons comme un exutoire qui nous permet de regagner un sentiment de contrôle. Les voitures sont puissantes et obéissantes, elles répondent instantanément et de façon gratifiante à nos commandes et nous apportent une sensation de bien-être qui découle de l’illusion de contrôler notre environnement.
L’illusion d’être libre au volant
Les pubs pour nous vendre les voitures nous disent à quel point nous pourrons dominer notre environnement quand nous serons au volant. Nous pourrons aller là où personne n’a jamais été… atteindre un niveau de performance incomparable ! La voiture est associée à la notion de performance, de puissance, d’indépendance et même de liberté. On comprend donc pourquoi il est si dur de voir cette liberté (que nous avons achetée souvent cher) entravée par le chauffeur de devant qui nous empêche d’accélérer et de naviguer la route à notre gré.
Quand je suis au volant je n’ai soudainement plus les mêmes valeurs, je deviens la pire des personnes. Je deviens dangereux. Au volant, nous devrions exercer de la compassion et nous sentir responsable parce que nous avons entre nos mains une arme… Un jour, alors qu’une voiture dérivait sur ma file, j’ai traité le conducteur de “petit tas de merde”, une autre fois, j’ai dit “ Va te faire foutre ! ”. Jamais ailleurs dans la vie ces propos ne pourraient être acceptables ! Imaginez que vous êtes dans un ascenseur et qu’une personne vous bouscule, allez-vous lui dire d’aller se faire foutre ou la traiter de tas de merde ? – extrait du sketch de Louis CK sur HBO « Oh My God Comedy » (acteur comique américain).
Quand notre sentiment de liberté est entravé
Au volant, nous pouvons passer d’un comportement rationnel à un comportement beaucoup plus animal. Quand on a “l’impression” que l’autre nous agresse ou nous met en danger, nous passons dans ce mode “ animal ”. Derrière le volant, nous avons parfois tendance à vouloir dominer les autres et la route. Si quelqu’un entrave notre liberté, nous devrions plutôt nous composer et nous adapter au comportement de l’autre. On freine pour garder nos distances, on change de file pour laisser passer le conducteur qui oublie de mettre son clignotant.
Quand les autres sont des obstacles à notre liberté
La puissance de notre moteur et la protection de la carrosserie ont tendance à nous amener à percevoir les autres comme des obstacles alors qu’ils sont simplement sur la route en même temps que nous.
Cet esprit de domination et d’aventure, mis en avant par les publicités, est bien loin de la réalité des bouchons de la rocade ou du périphérique en fin de journée. En prendre conscience est déjà un pas énorme pour arrêter de subir les comportements des autres au volant !
La route, un lieu collectif à partager
La route n’est pas notre territoire, c’est un lieu collectif que nous devons partager et où nous devons respecter des règles pour ne pas nous mettre et mettre les autres en danger.
Mini challenge
Essayez de vous observer durant les prochaines 72h. Imaginez que vous avez un appareil qui enregistre toutes les choses auxquelles vous pensez (ou que vous exprimez) quand vous conduisez et vous verrez que vous risquez d’être choqué par la violence de vos propos. Je vous invite, chaque fois que vous faites cette observation, à ramener vos pensées au simple rythme de votre respiration, vous constaterez sans doute que votre mental se calme alors rapidement et que vous pouvez continuer votre trajet plus sereinement !
Re-découvrez le premier dicton : “ Rien ne sert de râler, il faut partir à temps ” !
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