« Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur. » La Peste, Albert Camus (1947)
Avez-vous remarqué que se plaindre permet de créer des liens avec les autres autour de nos malheurs ? Nos sujets de râleries nous rendent parfois solidaires les uns des autres et peuvent même être à l’origine de nouvelles amitiés.
Alors que nous vivons dans une culture de la râlerie à tout va, choisir le bonheur serait finalement être « différent ».
Notre culture nous pousse à râler pour soulager nos frustrations. Nous ne nous posons pas vraiment de questions, nous suivons le mouvement, en faisant et en râlant comme tout le monde.
Le challenge « J’arrête de râler » a vraiment mis en évidence à quel point j’avais tendance à me sentir en sécurité quand je « communiais » avec les autres autour de mes problèmes. J’avais tellement l’habitude de râler avec mon entourage que je craignais que faire autrement me ferait sortir de la norme, m’exclurait.
Parfois, dans nos petites conversations quotidiennes, nous râlons parce que nous croyons qu’en évoquant ce qui va bien, en célébrant les moments de bonheur, ce bonheur risque de nous être confisqué ou que nous risquons d’être regardés de travers ou encore d’être enviés. Alors, nous choisissons de focaliser notre attention sur ce qui est difficile, sur ce qui ne marche pas. Au bout du compte, nous créons tous des « festins » de râleries.
Arrêter de râler est en fait un acte de rébellion car au lieu d’exprimer ce que nous ne voulons pas, nous apprenons à exprimer ce que nous voulons. Au lieu d’accuser l’autre d’être la source du problème, nous apprenons à prendre nos responsabilités et à proposer des solutions ; en refusant de jour le jeu du » qui a tord/qui a raison » nous incitons les autres à rejoindre notre vision.
Arrêter de râler est un acte de rébellion car nous prenons nos distances par rapport à la conversation ambiante bien souvent morose, et nous faisons le choix de parler différemment. Nous refusons de prendre part à ces conversations qui ne mènent nulle part ! Au contraire nous orientons la discussion vers des sujets riches et porteurs : des solutions pour répondre à nos besoins, ou de la gratitude pour célébrer ce que nous avons déjà.
Nous osons parler une nouvelle langue, nous osons nous positionner autrement face aux frustrations ordinaires du quotidien. Nous osons nous démarquer et pour cela nous devons oser être différents. Parfois c’est inconfortable. Parfois, nous avons peur que les autres ne comprennent pas pourquoi nous ne réagissons pas comme tout le monde. Parfois nous avons peur d’être exclus car nous sommes peut-être « hors norme » vis à vis des conversations habituelles de notre entourage.
Arrêter de râler est un choix de vie, un choix de positionnement orienté vers les solutions, la coopération, la sérénité et la gratitude. Un choix de vie dans lequel nous nous sentons peut-être parfois seuls… nous pouvons alors nous inspirer de ceux qui ont été ou qui sont avec nous sur le même chemin de vie. Ceux qui avant nous ou avec nous veulent parler de ce qu’ils veulent pour demain plutôt que de passer leur vie à râler sur ce qui ne leur convient pas.
Ainsi, Martin Luther King n’a pas cherché à soulever les foules en accusant et en disant : « C’est abominable et injuste, nous devons combattre ceux qui nous martyrisent. » Bien au contraire, il a fait le choix de partager son rêve ! Nous nous souvenons tous du fameux discours “I HAVE A DREAM”. Son message a changé le monde. En partageant son rêve, il a fait prendre conscience qu’il était possible de créer un monde meilleur. Il a réussi à entraîner des milliers de personnes dans son mouvement et à changer les choses.
De la même manière, dans le film DEMAIN qui parle du grand sujet de la dégradation de notre écologie et qui a reçu le CÉSAR du meilleur documentaire en 2016 et fait l’unanimité de la presse et des spectateurs. Cyril Dion et Mélanie Laurent, plutôt que d’attiser nos peurs et nos rancœurs en nous décrivant une image déplorable de l’état de notre planète, plutôt que de pointer du doigt les coupables et de les mettre sur le banc des accusés, ont fait le choix puissant et profondément inspirant de nous montrer des solutions ! Ils ont choisi de mettre en lumière les initiatives qui fonctionnent et qui sont pleines d’espoir pour notre avenir. Ainsi ils nous inspirent à concrètement poser des actions pour bâtir ensemble un demain respectueux de nos richesses et de nos diversités.
Mère Térésa nous a, elle aussi, montré que nous pouvions positiver plutôt que râler le jour où elle a refusé une invitation à une marche contre la guerre, manifestant en revanche son intérêt pour une marche pour la paix.
Aujourd’hui, devenons acteurs de solutions plutôt que victimes des situations. Nous avons le pouvoir de créer du changement si nous avons l’audace de sortir du statut de victime. Nous avons le pouvoir de choisir de faire partie de la solution. Évidemment ce n’est pas toujours évident, cela nous engage parfois plus profondément mais c’est tellement plus satisfaisant.
Alors si dans votre travail ou votre vie quelque chose ne vous convient pas ou devient même insupportable, rebellez-vous, mais rebellez-vous autrement ! Ne faites pas comme tout le monde, faites partie de la tribu de ceux qui choisissent d’arrêter de râler et prenez, vous aussi, le temps de définir votre vision, d’identifier des solutions que vous pourriez proposer et de fédérer les autres autour d’un projet qui permette à chacun d’être acteur de demain !
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Un très bel article plein de vérité…exprimer ses besoins, sa vision positive au lieu de raler…
Bravo et merci
Je suis heureuse que l’article vous parle !