Les trucs du jour :
- 14ème jour de mon challenge et 5ème jour consécutif sans râler ! Je me sens comme sur un nuage. La vie est belle !
- Étant donné qu’être une victime n’est plus une option, j’ai choisi de prendre la situation en main et de parler cœur à cœur avec les personnes concernées par mon problème. Le résultat est très très encourageant. Quelle belle leçon de vie.
- Sur les conseils reçus sur ce blog, je continue à identifier les zones piégées de ma maison, de ma vie. Ma grosse zone à risques est la voiture quand je suis en retard (en général 10 à 15mn) et que je mets les clefs dans le contact. J’ai une profonde envie de râler car en fait dans le fond, j’ai honte. J’ai honte de moi.
- Je me sens irresponsable car je me suis autorisée à partir en retard et maintenant je réalise que ce n’était pas un bon choix. Les gens où mes enfants m’attendent et je me sens NULLE, pas à la hauteur. Alors j’ai envie de râler. Je râle sur le trafic, les feux rouges. Mais au fond je râle sur moi-même.
Et vous c’est quoi votre zone piégée de la maison ou de votre vie ?
PS : je n’arrive pas toujours a mettre les accents sur les « a » ! (mais je ne râle pas !)
Certes réorganiser sa vie pour ne plus « subir » les situations déclenchantes. Cependant, cela peut aussi consister à accepter la situation « voila je suis en retard » : il y a sûrement une marge de tolérance concernant le retard. Retard ou toute autre « mise en défaut ». Nobody is perfect !
Accepter l’imperfection car nous faisons toujours de notre mieux, cela peut éviter de ressentir la honte. La honte, un jugement porté sur soi ?
Je donne un exemple personnel : en fin de journée hier, j’ai voulu trop en faire : aller nager, faire cuire le pain, prévoir le repas, … Résultat : humeur râleuse. J’ai trop exigé de moi en trop peu de temps et surtout j’ai eu du mal à faire des choix, à lâcher prise concernant l’organisation familiale pour m’occuper de moi.
Oui Nathalie je suis tout a fait d’accord.
Pour moi c’est la honte. Je ne suis pas TRES honteuse ne t’inquiète pas j’ai une relativement grande estime de moi. Mais tout de même mon retard n’a rien a voir avec trop demander de moi-même. C’est juste que j »attend la dernière minute pour partir parfois. Hors être presse n’est pas du tout dans mon idéal de vie.
Pour moi la réponse est quasi évidente… ma zone piégée, c’est le créneau 16h30 – 20h30, de la sortie de l’école au coucher des enfants. C’est le moment fatal où j’ai beaucoup de mal à accueillir mes enfants en pleine « décharge énergétique ». J’ai beau me dire que leurs râleries, leurs cris, leur folklore ne m’est pas particulièrement destiné, il y a un moment où je n’arrive plus à supporter leur tension, leur bruit… et je me mets à râler. Je n’ai pas encore trouvé le truc génial pour que ça ne vire pas au bazar habituel.
Si vous avez des astuces, des idées, je suis preneuse !
même constat, c’est pour moi aussi ma zone piège!
pourtant je fais en sorte de m’y préparer, mais je me fais souvent surprendre par des piques de « râle ». Je ne me sens pas à la hauteur de ce que je m’étais fixée (ne pas râler) et là, c’est pire, je me juge. Parfois, je leur signifie mes besoins (de temps, de calme, d’être à l’écoute), mais quand ça ne marche pas, c’est très frustrant, car j’ai essayé et le résultat n’est pas là! Je leur fais part de ma frustration, et ça désamorce ma colère, par contre c’est trop tard…j’ai râlé!
Christine, tu places la barre très haute! 5 jours, woua!!
Bonjour Bibi,
Pour nous aider, avec mon épouse, nous avons décidé d’abolir la punition. Si comme ce challenge cela nous a parus d’abord impossible (pour ma part je n’étais pas forcément contre une fessé lorsqu’il n’y a rien d’autre à faire), finalement aujourd’hui cela nous parais naturel.
Qu’est ce que cela implique : que mon enfant (2 ans) connaisse mes sentiments et les respectes.
Par exemple lorsqu’elle fait une colère : J’essaye de la comprendre et comprendre ce qui la mise en colère, d’être en empathie avec elle et lui demande de m’expliquer avec des mots. Cela fonctionne souvent. Mais la colère peut continuer et finir par m’agacer. Je l’informe donc de mon agacement et que je ne désir plus supporter sa colère. Si la colère continue, je lui propose soit un lieu soit un exécutoire. Clairement je lui dis, « ma fille tes cris ne me sont plus supportable, je t’emmène dans ta chambre ou tu peux crier, lorsque tu as fini tu peux revenir » ou « tu peux donner des coups de pieds dans ce coussin, pas sur moi ».
Je ne me suis pas mis en colère, je n’ai pas punis, ma fille prend conscience de son sentiment de colère qu’elle peut exprimer, et prend conscience de mes limites.
Si je cite de nouveau mes lectures sur ce blog, on va finir par croire que je fais de la pub, donc je m’abstiendrais ici 😉
Bonjour Dom,
Avec nos trois enfants (l’aînée à 10 ans), nous avons depuis le début opté pour ce type d’éducation, et pour le moment nous n’avons absolument pas à nous en plaindre 😉
Je vous invite également à lire (ou relire) les invariants pédagogiques de Célestin Freinet : http://www.freinet.org/pef/invari_f.htm
L’idee de ce challenge n’est pas supporter tout.
Bien au contraire c’est d’être clair sur ce qui est ok et ce qui ne l’est pas. Parfois ou remarque aussi qu’il y a des zones grises. Je les appelles les » après tout pourquoi pas ». Ces moments ou on se dit qu’on a le choix, on peux soit dire non pas possible, soit dire » après tout pourquoi pas «
Hello Christine,
Non non je n’ai pas lâché le challenge. Après des débuts difficiles (je n’avais jamais réalisé que je râle autant :(, je suis beaucoup plus zen depuis une bonne semaine. Le bracelet bouge encore trop, mais j’avance.
C’est amusant, tu viens de souligner la principale raison qui me fait râler : mon retard.
Je suis très « méditerranéenne » à ce niveau 🙁 mais résultat des courses, tout ce que déclenche mon propre retard me fait… râler (collègues qui rappellent pour un document, le piéton qui ne traverse pas assez vite alors que je suis en retard…).
A travailler donc !
Dernièrement j’ai râlé, de manière démesurée, parce qu’une personne m’a « titillé ». Je pense qu’elle voulait me faire une plaisanterie, mais j’ai commencé à faire « ohhhhhhh maissss!!! ». Bon, complètement à côté de la plaque, c’était juste une blague. Je devrais peut-être apprendre à être moins « épidermique »…
Bref, du boulot sur la planche 🙂
Merci Esra de partager ton experience.
Merci Dom. Le choix de la non violence éducative a aussi été fait ici. Et c’est ce qui rend d’autant ce challenge difficile. Car il est parfois difficile d’accueillir les sentiments/émotions de nos enfants. Ma « zone-tampon » est assez limitée et je me sens assez rapidement débordée par leurs colères, cris et râleries. En même temps, trois jeunes enfants, ça augmente d’autant la quantité de râleries !
Parfois je me dis que cela doit être plus « facile » en râlant, en punissant… ;-)))
Courage Bibi. Je sais que tu peux y arriver.
Oui c’est vrais ! Moi je n’en ai qu’une seule et de temps en temps j’ai ce sentiment 😉
C’est en voyant d’autres personnes utiliser la punition avec qui ca ne fonctionne finalement pas mieux en « période critique » que cela me rassure 😉
Le retard est une normalisation. J’en suis sortis et extrêmement heureux de l’avoir fais. Je passais à coté de tellement de chose.
Beaucoup de retard n’ont aucune conséquence (pas de rendez vous particulier avec une personne) : exemple départ en vacance, heure de repas, heure de faire les courses, etc…
Certains retard ne gêne que nous par notre éducation mais la personne que l’on doit voir n’est pas à 30 minutes près. (invitation repas (chez nous ou chez eux d’ailleurs), retour à la maison, etc…
Restent seulement quelques retards qui peuvent perturber notre interlocuteur (souvent les rendez vous professionnel). On s’aperçois bien vite que nous ne sommes que très rarement en retard pour les vrais rendez-vous, et souvent on trouve un moyen de prévenir de notre incorrection.
Avec une épouse très … « Cool », cela à été source de friction à nos débuts. Aujourd’hui on passe beaucoup plus de temps à prendre le temps de parler et d’échanger avec les gens plutôt que de faire faire faire… Le retard des choses à faire peuvent s’accumuler dans une journée, et donc certaines choses ne sont pas faîtes et reporté au lendemain.
La bonne question est : suis-je vraiment en retard ? (Quel est le degré d’importance du retard ?)
Ensuite l’acceptation du retard : Le temps ne se rattrape pas, je suis en retard.
Beaucoup de commentaire sur ce blog sur les stress et angoisses en voiture. Je le fus, lorsque je voulais toujours être à l’heure. Aujourd’hui je me rend compte de l’agressivité ambiante des personnes au volant, et lorsque je laisse volontiers passer un contrarié, l’air surpris il me remercie et j’ai gagné un sourire !
Dernier choses enfin, je me suis aperçus que je voulais mettre trop de choses dans mon agenda et c’est pour cela que j’avais l’impression d’être souvent en retard. Je voulais tout faire.
Par exemple si je vais voir un amis à 400km pour un WE je n’en profite plus pour essayer de voir les oncle, tante, d’autres amis, faire des courses, ou voir le départ d’une course le même WE au même endroit. Soit je prolonge, soit je décide que je reviendrais… 😉
Hum j’ai l’impression d’être un peu bavard dans mes posts.
Dom, tes commentaires sont tres apprecies !
Je suis bien d’accord avec le coups des retards en voiture.
Moi je sens l’envie de râler que lorsque j’ai un engagement avec quelqu’un. Je suis attendue a une certaine heure et du fait que je suis en retard, je les laisse un peu tomber.
Oh Christine, avec ce titre, j’ai cru que ton bracelet avait changé de bras ET que tu en avais honte ! Je suis ravie qu’il n’en soit rien mais ça n’aurait pas de sens de se mortifier pour ça.
Ce défi est plein d’occasions de s’observer, se féliciter, d’améliorer des tas de petites choses. Pour ma part, j’en tire plein de satisfactions malgré un bracelet valseur.
Zone à risques pour moi : mon manque d’organisation qui me place dans des situations stressantes. Boulot en retard ou carrément oublié, objets perdus, gestion des lessives farfelue, chèque des impôts perdu et j’en passe.
C’est tout un caractère à refaire alors je reste zen et je réfléchis à ce que je peux faire dans la mesure de mes possibilités.
Autre zone à risques : le boulot. Enfin, les collègues.
Plusieurs qui étaient énervés-stressés-agités aujoursd’hui, résultat j’ai quitté le boulot plus tôt et dans un état de tension terrible.
Un constat que j’ai fait en y réfléchissant ce soir : ma collègue qui râle a un peu changé de comportement. Elle était très énervée aujourd’hui mais elle a volontairement choisi plusieurs fois de dire une grosse bêtise au lieu d’un juron, ce qui nous a fait rire et a désamorcé plusieurs situations tendues.
Elle ne fait jamais ça d’habitude mais c’est possible qu’elle ait remarqué que je me « ferme » quand elle râle et que je ne peux pas sortir de la pièce. Je m’absorbe dans mes tâches et j’essaye de ne pas l’entendre.
Donc journée tendue, peut-être mais contagion possible du j’arrête-de-râler, ce qui me réjouit fortement.
Génial. Merci Dom-Bricolente.
Oui arrêter de râler nous force a être au mieux de nous même. Nous organiser mieux et vivre de manière plus authentique. j’adooore.