Je vous proposais récemment un article qui expliquait et listait les nombreuses raisons « valables » qui nous amènent à râler au travail.
Il me semble que pour réussir à ne plus râler au travail, il faut ensuite comprendre pourquoi on râle et à quoi ça sert ? Dans un dernier article, je vous aiderai à identifier des astuces concrètes pour réussir à VIVRE notre travail autrement.
Alors pourquoi râlons-nous au travail ?
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On râle car on a besoin de reconnaissance.
On rumine parce qu’au fond on a envie que les autres se rendent compte de tout ce qu’on fait (avec les ordinateurs, notre charge de travail est de moins en moins visible aux yeux des autres). En fait, on râle parce qu’on galère alors on a besoin que tout le monde le sache. N’est-ce pas ?
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On râle car on a besoin de connecter avec les autres
Avez-vous remarqué que lorsqu’on râle on a toujours quelqu’un pour nous rejoindre dans nos râleries? C’est pourquoi dès le matin on râle dès qu’on pose notre sac au bureau. On râle sur la météo, sur les transports, sur nos emails, sur notre liste de choses à faire… parfois juste au lieu de dire tout simplement » bonjour ! » La râlerie est une conversation de niveau bas qui n’engage personne donc c’est facile de se retrouver autour de la machine à café pour râler.
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On râle pour se mettre en valeur.
Pour dire que nous sommes mieux. Que nous, nous aurions fait autrement. Que l’autre n’a rien compris. On râle pour dire que ce n’est pas notre faute à nous et que l’autre est coupable. ( on omet d’ailleurs parfois quelques détails sur notre part de responsabilité dans la situation).
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C’est plus facile de râler que de faire quoi que ce soit.
Je constate moi-même chaque jour que c’est souvent plus facile de râler pour accuser les autres et prouver que nous sommes victimes que de relever ses manches pour créer du changement. C’est facile de râler, bien plus facile que de se positionner. Quand on râle on est souvent comme les spectateurs sur les gradins dans le stade de sport à commenter le match ( et juger les joueurs et leur stratégie). C’est bien plus facile d’être assis sur les gradins que d’oser se lever du banc et aller nous aussi sur le terrain.
Est-ce que c’est si mauvais que ça, à quoi ça nuit ?
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Soyons clair quand on râle on ne fait rien de mal.
C’est vrai on ne fait de mal à personne finalement. Nous avons tous dans notre entourage un collègue ou une collègue qui râle tout le temps et qui casse les oreilles de tout le monde. Je voudrais aujourd’hui m’adresser à tous les autres. Tous ceux qui comme moi peuvent avoir tendance à râler sans vraiment agresser personne. Ceux qui finalement râlent surtout par pure habitude. Ceux qui ont tendance à subir toutes les petites choses du quotidien et à ruminer tout simplement à longueur de journée parfois dans notre barbe, parfois entre amis autour d’un café, parfois en rigolant même !
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Le problème c’est que râler ne fait absolument pas avancer le « schmilblick ».
On pourrait croire qu’en râlant on va mettre plus de chances de notre côté pour obtenir ce que l’on veut et pourtant je ne sais pas pour vous mais pour moi quand quelqu’un me râle dessous j’ai deux réactions qui s’imposent à moi : soit je me sauve en me bouchant les oreilles, soit je me défends et la bataille d’argument commence. Rien de très constructif en soi. Finalement râler empêche notre intelligence émotionnelle de s’activer. Plutôt que de chercher des solutions, de faire preuve de bon sens ou de chercher à vraiment communiquer nos besoins, nous optons pour la stratégie d’accuser l’autre et de le rendre coupable de notre malheur. En agissant ainsi nous rendons la coopération impossible.
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Je constate que quand on râle on croit punir les autres mais en fait on se punit nous-mêmes.
On s’accroche à nos frustrations comme à un trésor précieux. On transforme nos problèmes en drame plutôt que de les voir pour ce qu’ils sont vraiment : des problèmes que nous pouvons surmonter. On exagère, on amplifie, on n’a pas le mot juste… et au final on passe notre journée avec un nuage gris qu’on créer nous-mêmes au-dessus de notre tête et qui nous empêche de voir le ciel bleu. Au final, on se couche le soir, épuisés, éreintés en ayant l’impression d’avoir subi toute la journée
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On râle car nous n’anticipons pas l’écart entre nos attentes et la réalité
C’est comme si on arrivait au travail le matin dans l’illusion que tout allait se dérouler sans aucune embûche et que tout le monde allait faire exactement ce qu’on attend d’eux au moment où on l’attend d’eux que ce soit nos collègues, nos fournisseurs ou même nos outils de travail. Alors dès que ça dérape, on râle et on en fait un pataquès si je puis dire ! Finalement, nous sommes les premiers à subir notre mauvaise humeur (et notre mauvaise foi).
Et vous, à quoi cela vous sert de râler au travail ?
Dans un prochain article, je partagerai avec vous 5 trucs pour arrêter de râler au travail. Ne le ratez pas et pensez à le partager avec vos collègues pour une belle rentrée 🙂
S’il y a bien une chose que j’ai comprise depuis que je fais ce challenge, c’est que quand on râle on s’épuise. Depuis, je suis attentive à ce que je fais et je dis et aussi à l’attitude des autres. Non seulement je ne râle pas sur les râleurs mais je les pleins et je me dit que moi j’utilise mon énergie pour être heureuse et ça me fait le plus grand bien. Je n’ai plus cette impression de perdre mon temps ou de vouloir faire comme les autres.
Merci Christine. J’ai encore beaucoup de chemin mais les étapes se font au fur et à mesure et c’est ce qui me plait dans ce challenge.
Et oui quand on râle on s’épuise ! C’est bien vrai !
C;est un profond soulagement de réussir a prendre soin de ses besoins sans râler !
Arrêter de râler c’est refuser de se laisser embarquer dans cette spirale !
Je râle pour des choses futiles mais ça me sert de soupape, plutôt que de garder mes frustrations, je partage… sinon, je garde tout en moi et au bout d’un moment j’explose.
On a besoin de laisser sortir la pression de la cocotte minute quand on a laissé la pression monter ! Pour moi arrêter de râler cela passe par une hygiène de vie ou fait communique avant que le problème ne devienne une crise. On détecte les dérives avant qu’il ne soit trop tard et on communique avec l’autre pour recadrer et exprimer nos besoins.
Un peu d’eau au moulin des courageu(x-ses) travailleurs challengers :
http://www.keljob.com/conseils-emploi/linfo-de-lemploi-en-continu/d/article/le-top-des-excuses-insolites-pour-expliquer-une-absence-au-travail.html (après le blog vert)
« à la question du collègue le plus agaçant, 51 % désignent celui qui n’est jamais content. » Parlant, n’est-ce pas ?
Lorsque l’on râle, je dirais que ça fait du bien. On n’est pas content de la personne qui vous fait monter le ton, ça c’est sûr. Mais ensuite, lorsqu’on se retrouve seul, on râle encore, mais après soi-même parce que mine de rien on s’en veut quand même et on regrette. Nous sommes des râleurs nés et à moins d’être apathique, c’est difficile de se contenir.
Bienvenue Monique sur ce blog et merci de votre remarque très intéressante. C’est vrai qu’on pourrait croire que arrêter de râler voudrait dire devenir apathique et se laisser marcher sur les pieds. Et pourtant je tiens à vous dire que le jour où j’ai mis un bracelet à mon poignet et que j’ai commencé mon challenge avec l’intention de ne pas râler pendant 21 jours CONSÉCUTIFS, j’ai vite compris que ce challenge ne pourrait pas marcher si je prétendais que les choses qui me faisaient partir au 1/4 de tour la veille désormais ne m’affecteraient plus. Arrêter de râler ne veux absolument pas dire devenir apathique. Cela veux dire refuser de devenir victime de son quotidien ordinaire et pas toujours sexy. Cela veux dire arrêter de pointer du doigt les coupables et devenir acteur de sa vie. Cela veux dire changer ce qu’on peux changer (une action imparfaite à la fois) et changer sa perspective sur ce qu’on ne peux pas changer. Qu’en pensez-vous ?
Bonsoir Christine,
Me revoilà pour débattre d’un sujet bruyant et brûlant. Je pense que lorsqu’on râle on ne doit pas être en beauté. Le fait de gronder quelqu’un donne forcément une mine épouvantable et l’on devient affreux et antipathique. Mais on s’en fout ! C’est plus fort que soi, il faut que ça sorte et là ! On se sent bien.
Mon mari, parfois, laisse un robinet d’eau ouvert ou alors la lumière allumée derrière lui. Lorsque je m’en rends compte, je lui en fais la remarque… pas toujours gentille. Simplement pour que la prochaine fois, il ne recommence pas.
Certaines remontrances sont nécessaires pour changer « l’homme ». Ce qui ne sert strictement à rien, car il recommencera.
Comment garder son self-control sur le coup alors qu’on est contrarié ?
La question ! Qui est coupable ? Le râleur ou le persécuté ?
Il y a les râleurs qui rouspètent pour un rien et pour tout et ceux qui râlent lorsque l’action ou la situation deviennent insupportables ou répétitives.
Mais pourtant, râler, c’est aussi aimer. C’est éprouver de l’intérêt pour la personne en face de soi. C’est chiant, je sais ! Néanmoins pour mon cas, cela fait 47 ans que je râle, attention… à bon escient.
C’est là qu’il faut savoir mesurer le ton – éteindre le feu s’il s’allume – se calmer pour ne pas en faire un plat – réfréner ses envies de poursuivre le débat et surtout ne pas bouder après pour des peccadilles. Tout est dans l’intelligence de se taire au bon moment.
Finalement on ne peut rien changer. Râler est un exutoire lorsqu’on est ulcéré. Comment s’en passer ?
Comme tout cela est vrai. Je râle au travail pour exprimer ma frustration!!, et bien sur ça ne sert qu’à me faire passer pour celle qui râle souvent et rien n avance mieux pour autant. Bonne journée
Croyez-vous que râler au boulot est agréable ? Déjà se trouver là n’est pas reluisant. C’est la carotte qui vous oblige à travailler, la paye à la fin du mois. On en a tous besoin, c’est ça le pire. On passe 8 h sinon plus pour bosser, c’est pas mal dans une journée. Alors, s’il faut aussi s’énerver, quel plaisir on peut ressentir ? N’oubliez pas que le lendemain vous êtes encore là. Vous retrouvez à nouveau la ou les personnes avec qui vous vous êtes disputée(e). Quelle attitude avoir après coup ?
Je pense que ça demande réflexion.
Ne peut-on pas discuter simplement plutôt que de monter la voix ?
Parler et non pas aboyer vous fera le plus grand bien. La pilule passera mieux, le reproche aussi. Ça sert à quoi de s’énerver ? De toute façon après on regrette la plupart du temps… pas vrai !
Hello Christine !!!
Nous sommes en 2015 et alors ? Comment vous comportez-vous après toutes ces bonnes résolutions ? Je suis curieuse de nature.
Bonne année à vous et à votre famille. Entre la santé, le bonheur, la prospérité, la joie de vivre, la bonne humeur, je vous laisse le choix.
Monique