Avouons-le, dans notre panthéon de râleries, » le boulot » tient une place de choix – avec ses dieux (on râle de préférence contre le chef et les clients) et ses cultes (autour de la machine à café ou après une réunion).
Nos besoins derrière nos râleries
Et pourtant, en général quand nous râlons, c’est que nous avons de » bonnes raisons « . Nous râlons en effet car nous avons un besoin qui n’est pas satisfait. Ce besoin est suffisamment important pour générer une frustration et éveiller en nous de la colère ou de l’agacement qui sont à la source de nos râleries.
Bien que notre besoin soit réel et souvent justifié, nous adoptons en râlant une stratégie pour le satisfaire qui ne peut pas porter ses fruits, et c’est une des plus grandes leçons du challenge « J’arrête de râler ». Pour bien comprendre cela, je vous invite à vous mettre dans la peau de celui qui reçoit vos râleries.
Les 3 critères pour définir une râlerie
En se basant sur les 3 critères pour reconnaître une râlerie, imaginez qu’un de vos proches ou collègue de travail vienne vous exprimer un problème. Il s’adresse à vous avec :
- Un ton amer un peu “ vinaigré ” (TON)
- En vous mettant dans la position du coupable (POSITIONNEMENT)
- En exagérant (JUSTESSE DES PROPOS)
Par exemple il vous dit :
“ Écoute, j’en ai marre, ça fait 20 vingt fois que je te dis que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire… tu pourrais faire un peu plus attention. On ne va pas y arriver là et si ça continue on va se faire lyncher par la direction ! Je ne peux pas toujours repasser après toi… j’ai d’autres choses plus importantes à faire! ”
Les 2 réactions face aux râleries
Comment vous sentez-vous après cet échange ? Quelle est votre réaction “automatique” ?
Lorsqu’une personne se sent attaquée, elle n’a en général aucune envie de coopérer et de s’impliquer pour résoudre le problème, au contraire elle adoptera deux réactions (ou bien un mélange sophistiqué des deux).
- La fuite – Soit elle va fuir (ou ignorer)
- La contre-attaque – soit elle va se défendre et attaquer à son tour
Le fait est que nous n’aimons pas être attaqués et que la râlerie de l’autre provoque en nous un mécanisme de protection et/ou de défense.
La fuite
Afin de nous protéger, nous allons essayer de prendre nos distances par rapport à » l’agresseur « – créer un filtre entre la personne qui râle et nous-même. Si nous le pouvons, nous allons quitter la pièce (parfois en claquant la porte mais parfois aussi plus discrètement) car franchement ce genre de conversations ne nous intéresse pas. S’il n’est pas “ approprié ” (ou possible) de sortir de la pièce, alors nous allons créer une distance mentale entre les paroles de notre râleur et nous-même. Peut-être que dans notre tête nous allons nous dire quelque chose de l’ordre de » Ça y est il/elle pète encore un plomb, cela va lui passer « .
Ainsi, bien que nous l’entendions, nous ne l’écoutons pas ! Bien que le râleur essaie de nous faire prendre conscience que nous devrions être “ concerné ” par le problème (en utilisant un ton amer, en nous rendant coupable et en exagérant juste ce qu’il faut), nous n’aimons pas être coupable, cela ne nous intéresse pas !
La contre-attaque
Parfois nous allons aussi nous défendre et attaquer à notre tour en accusant l’autre et en proclamant qu’il a tort et que nous avons raison (et c’est facile puisqu’il exagère). Nous dirons “ Ce n’est pas vrai… je ne suis pas d’accord… tu ne te rends pas compte… tu ne comprends pas. ” Nous rentrons alors dans un conflit de » qui a tort/qui a raison » et le ton monte rapidement car personne n’a envie de perdre cette bataille ! Si nous n’avons pas le tempérament à attaquer directement, nous le ferons peut être indirectement ; par exemple en portant plainte au service des ressources humaines pour la façon dont on nous parle.
Quelque part, inconsciemment quand nous râlons, nous espérons provoquer un » électrochoc » chez l’autre. Nous nous disons qu’en montrant notre agacement dans notre ton, en démontrant (en insinuant parfois) à l’autre que c’est de sa faute, et en exagérant un peu (beaucoup), alors il va finir par comprendre qu’il doit changer ou qu’il doit faire quelque chose pour résoudre notre problème.
Un coupable n’a aucune envie de coopérer
Et pourtant le constat que nous faisons jour après jour, est qu’un coupable n’a aucune envie de coopérer ! Il n’a pas envie de prendre en considération nos propos ou nos besoins ; nous espérions le rattacher à notre cause mais il veut au contraire nous fuir ou nous attaquer.
Je vous invite à relire cette dernière partie et à vraiment prendre conscience de la “leçon de vie” que j’aimerais vous transmettre car elle est déterminante.
En râlant, nous essayons de satisfaire un vrai besoin mais nous utilisons une stratégie qui ne peut pas marcher et crée un effet opposé. Nous voudrions “rapprocher” l’autre de notre problème mais nous ne générons que de la fuite ou de l’attaque.
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